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Les différentes causes de déplacement de population à travers le temps

29 avril 2013

EDITO

Le trafic de minerais engendre des guerres, et des déplacements de population.

Dans ce blog, nous allons parlé des déplacements humains dans l'histoire, pourquoi et comment voyageaient ces populations ? Nous commencerons par voir les premiers déplacements de l'homme, suivit par les ruées vers l'or du 19ème siècle. 
Ensuite nous verrons l'exil climatique dans le monde, ainsi que les déplacements forcés.

Dans ce blog, nous allons voir les différentes migrations humaines qui sont de grands déplacements de population qui ont lieu soit à l'intérieur des pays soit à l'échelle même des continents. Ces mouvements sont très anciens. Ainsi, le périple des premiers hommes a pu être reconstitué à partir de la datation des fossiles trouvés sous toutes les latitudes.
C'est ainsi l'un des traits les plus marquants de nos civilisations.

 

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 Le besoin de vivre et l'envie de richesse ont-ils suscité des déplacements de populations ?

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28 avril 2013

Les premiers déplacements de l'homme

Le besoin de vivre a "poussé" les premiers hommes à effectuer des déplacements de population.

Les premiers hominidés (Homo habilis) se seraient cantonnés dans les terres africaines. Un million d’années plus tard, avec l’apparition d’une espèce plus évoluée (Homo erectus), ils se seraient déplacés jusqu’en Indonésie et en Chine où l’on a découvert des restes d’hominidés avec des caractéristiques voisines de l’Homo erectus. Il s’agit à cette époque de se détacher des groupes existants et d’assurer sa survie. On estime en moyenne qu’entre deux générations, 60 kilomètres les séparent d’un point A à un point B.

Au fur et à mesure des millénaires, les hominidés sont passés d’un continent à un autre. La colonisation s’étend alors au Moyen-Orient et en Europe où des espèces plus évoluées s’installent : l’homme de Neandertal puis l’homme moderne il y a environ 40 000 ans !

Les causes de ces premières migrations humaines sont mal connues. On suppose que la chasse, la cueillette et la curiosité ont été les moteurs. Les importants changements climatiques en particulier les périodes glaciaires, ont certainement joué un rôle décisif. Par exemple, la dernière grande glaciation (il y a 18 000 ans) a poussé les populations européennes a migré vers le sud.

Enfin, il y a 10 000 ans avec la découverte des techniques agricoles et donc la sédentarisation des populations, l’appât des richesses locales amène des flux d’envahisseurs (nouveau mouvement migratoire).

 

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27 avril 2013

Les grandes explorations

Aux XV° et XVI° siècles, les Européens vont entreprendre des explorations leur permettant de découvrir des régions du monde qui étaient totalement inconnues. L’Europe n’est plus isolée.  Les grandes découvertes sont motivées par des raisons économiques et religieuses. 

Raisons économiques :

-          les gisements d’or sont épuisés en Europe et l’on sait que l’Afrique en recèle beaucoup. D’autres métaux précieux comme l’argent manquent pour fabriquer les monnaies.

-          l’Europe consommait aussi de grandes quantités d’épices pour la cuisine et la médecine (girofle, cannelle, poivre). L’Extrême -Orient en est le principal producteur.

-           besoin en soie

 

Raisons religieuses :

-          Volonté de répandre la sainte foi en convertissant les populations rencontrées au christianisme

-          désir de délivrer le Saint Sépulcre (tombeau de Jésus Christ)

 

A ceci, s’ajoute une croissance de la démographie donnant naissance à une nouvelle pulsion d’activité. Ainsi la recherche de nouvelles routes maritimes  et commerciales est primordiale.

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Poussés par un désir d’enrichissement, une soif d’aventure et une volonté de convertir les païens, les Européens ont retiré des avantages considérables de leurs explorations mondiales que l’on pourrait considérer comme une première mondialisation.

 

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26 avril 2013

Les colonies

La colonisation n’est pas un phénomène nouveau, elle s’étale sur une période allant du XV° siècle jusqu’aux années 1950. L’objectif des pays colonisateurs était fort simple : accroître la superficie du territoire  en s’appropriant des terres étrangères. Les pays colonisés perdaient donc leur pouvoir sur leur propre territoire. 

C’est ainsi que commença la course à la colonisation :

-         Grande-Bretagne → Inde, Afrique du Sud

-          Portugal → Brésil, Mozambique

-          Espagne → côte ouest de l’Amérique

-          France → Algérie, Maroc, Côte-D’ivoire, Vietnam

-          Belgique → Congo

-          Etats-Unis → Cuba 

 

Mais coloniser un territoire, ce n’est pas installer des comptoirs. C’est aussi mettre en valeur le pays colonisé en produisant des biens que l’on ne peut pas produire dans le pays d’origine. Avant tout, il  s’agit donc d’un souci économique, un désir d’exploiter les ressources à son profit. Cependant, certains émigrants partaient avec le besoin de vivre autrement alors que d’autres ne voulaient que s’enrichir.

            Les colonies constituaient donc des réserves de matières premières car les ressources naturelles européennes ne suffisaient plus. Le climat permettait de cultiver des espèces végétales particulières (Hévéa pour le caoutchouc).  De plus la population locale constituait une main d’œuvre bon marché dans les mines et plantations. Les colonies pouvaient aussi atténuer les problèmes de surpopulation que connaissait l’Europe.

            Enfin, il fallait évangéliser ces populations : les missions catholiques et protestantes parcouraient alors les empires coloniaux, travaillant parfois à l’amélioration des conditions de vie des indigènes. 

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     Monseigneur Augouard en mission au Congo, Afrique 1890

25 avril 2013

La ruée vers l'Or

Les différentes "ruées vers l'or" dans l'histoire.

Les Grandes ruées vers l’or ont eu lieu au 19° siècle aux Etats-Unis, en Australie, au Canada, et en Afrique du Sud. Les périodes de ruée vers l’or ont été marquées par un élan de dynamisme dans lequel toute personne pouvait devenir riche du jour au lendemain avec de la chance.

Tout commence en 1839 avec John Stutter, un homme immigré d’Allemagne venu aux Etats-Unis pour fonder un empire agricole sur les collines fertiles qui entourent la vallée de Sacramento en Californie. En creusant un immense fossé pour amener l’eau, l’un de ses ouvriers James Marshall remarque un morceau d’or dans une fente du sol. La nouvelle se répand rapidement et bientôt une migration de population arrive sur les lieux. C’est ainsi qu’en 1852, la population de la Californie a été multiplié par dix. C’est pratiquement du monde entier que parviennent les « chercheurs d’or » : pays d’Europe, d’Australie, d’Amérique du Sud et même du continent asiatique. Trois possibilités pour entreprendre le voyage : le train ou le bateau prenaient 6 mois, la voie maritime et terrestre plus courte mais plus coûteuse. Les conditions de voyage étaient très éprouvantes (faim, maladie, danger) et ont fait des milliers de morts.

 

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La ruée vers l’or qui s’est produite en Australie peu après celle de Californie, a été très importante pour le pays car elle a permis le développement politique et économique des villes. En 1852 déjà plus de 370 000 immigrés étaient arrivés en Australie ! La population de l’état de Victoria a presque triplé en moins de 20 ans avec un afflux important de Chinois qui a remodelé la société et la politique. Ainsi la population australienne (99% d’Anglo-Saxons) se transforme en une société multiculturelle avec des immigrés d’Allemagne, de France, de Chine et d’ailleurs.

Pour beaucoup de gens qui ne connaissaient que la pauvreté, c’était la chance de toute une vie : gagner 20 ans de salaire en seulement 2 mois. Ainsi dans les années qui suivent, d’autres ruées ont lieu de par le monde. Chacune d’elle déclenche une véritable migration de chercheurs motivés par la prochaine grande découverte.

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24 avril 2013

Les Vagabonds du voyage

            Dans les années 1900, une nouvelle espèce d’explorateurs est apparu dont le seul plaisir était de découvrir le monder, sa nature et ses peuples. L’envie de connaître d’autres modes de vie les a emmenés toujours plus loin.

             L’américain Jack London par exemple partit sur la route aux Etats-Unis, s’engagea comme marin, chassa le phoque, chercha l’or et se déguisa en clochard dans les bas-fonds de Londres. Il rapporta de ses expériences des récits de voyage avec une réalité remarquable.

A la même période, en Europe, la majeure partie des écrivains-voyageurs provenait des milieux aisés. Alexandra David-Néel, de famille bourgeoise, traversa l’Europe en bicyclette à l’âge de 15 ans ! Fuyant le continent et son mariage, elle part pour l’Himalaya et y reste 14 ans. Elle finit par errer sur les routes du Tibet. Ses péripéties et sa quête spirituelle sont racontées dans son livre « Voyage d’une Parisienne à Lhassa ».

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 Alexandra David-Néel au Tibet

Dans les années 60, sur le continent américain, Jack Kerouac s’en va sur la route à la recherche d’ «autre chose». Il incarne la génération « cassée » (= beat generation), mouvement qui va pousser des centaines de jeunes occidentaux paumés ou idéalistes à prendre le van en direction de l’Inde, du Maroc ou de l’Afghanistan. Il donne alors naissance au concept du routard : le voyageur sans argent. Le voyage à l’étranger se démocratise ensuite pour le citoyen moyen. Le Club Méditerranée, Nouvelles Frontières voient le jour et proposent des séjours à des prix accessibles.

Dans les années 90, le tourisme explose, de plus en plus de gens voyagent à moindre coût. Les agences proposent des dizaines destination « tout compris ». 

Les années 2000 voient un nouveau tourisme : le tourisme « vert ». Il se veut équitable, durable et responsable. La quête de l’autre, le respect de la nature font partie du voyage. 

 

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23 avril 2013

L'après-guerre

En Europe, les deux guerres mondiales ont conduit à de vastes mouvements d’exode de  population. Les Juifs persécutés par l’Allemagne nazie sont déportés dans des camps de concentration. Ainsi, 25 millions de personnes ont dû migrer de force à travers l’Europe entre 1940 et 1945.

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La déportation des juifs

Ainsi, à la fin de la première guerre mondiale, près de 8 millions de personnes ont dû quitter leurs terres et traverser les frontières à cause des découpages territoriaux imposés par les états vainqueurs. De plus, de nombreuses villes et villages ont été dévastés, le retour des habitants n’est donc pas possible.

Autre aspect : la baisse de la natalité et les pertes humaines ont entraîné la stagnation des populations. Les autorités ont alors encouragé l’immigration de travailleurs étrangers. 

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Travailleurs immigrés

L’exemple de la Suisse au lendemain de la seconde guerre mondiale est un cas typique de ce phénomène. Avec la pénurie de main-d’œuvre, le pays accueille d’abord des Italiens puis des Espagnols et des Portugais.  

C’est aussi un besoin de main-d’œuvre qui pousse la France à ouvrir ses frontières. Les immigrants sont surtout originaires des pays du Maghreb et du sud de l’Europe. 
C’est l’attrait du travail et la possibilité d’améliorer des conditions de vie qui ont poussé ces hommes à se déplacer vers d’autres pays pour y vivre.

Autre exemple : les transferts dans les pays de l’Est. La Tchécoslovaquie échangea avec la Hongrie 120 000 Slovaques contre 120 000 Hongrois. De tels échanges eurent lieu entre la Pologne et la Lituanie ou encore entre la Tchécoslovaquie et l’URSS.

Les déplacements forcés des populations apparaissent ici comme une nécessité pour survivre, un besoin de base et non de plaisir.

22 avril 2013

L'Exploitation minière

Aujourd’hui, une poignée de firmes occidentales soutenues par la banque mondiale exploitent l’or africain et ainsi bouleversent le mode de vie des populations locales. Ces firmes privées exploitent 80% des gigantesques gisements. Elles soutiennent même parfois des mouvements armées comme au Congo. Elles sont si puissantes que l’ONU renonce à les sanctionner.  Les bénéfices sont rapatriés dans des paradis fiscaux tandis que les pays africains riches en or ne cessent de s’appauvrir.

            Quant un contrat minier est émis, les communautés locales sont expropriées et leurs terres réquisitionnées (perte du droit de propriété). L’extraction minière à grande échelle passe inévitablement par ce procédé. Au Botswana, le déplacement d’une tribu de la réserve centrale du Kalahari est un exemple récent (exploitation diamantifère à grande échelle).  Les intérêts de l’industrie minière comptent bien plus que la protection des communautés ou celle des ressources naturelles qui existent dans une région de gisement. De plus, ce type d’activité a multiplié l’exploitation des femmes et la dégradation de leurs droits.

Exemples de déplacements de population dus à l’exploitation minière : 

Au Ghana : l'or                                                   Au Congo : le diamant

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Dans bien des cas, les emplois liés à l’activité minière sont donnés à des individus venant de l’extérieur des communautés car la population locale n’est pas qualifiée pour ce type d’emploi.  De graves problèmes économiques, sociaux et environnementaux en découlent. Les sources de revenus sont perdues car les systèmes de production sont démantelés. Les structures communautaires sont ainsi affaiblies (perte de l’identité culturelle).  A long terme, le déplacement des populations entraîne leur appauvrissement avec des dégâts sur leur environnement : dégradation du sol, de l’eau et de la biodiversité. 

 

Image1Mine à ciel ouvert

21 avril 2013

Les persécutions politiques et pressions économiques

Dès la fin du Moyen Age, les persécutions politiques et pressions économiques obligent la population croissante à rechercher ailleurs de nouveaux espaces et de nouvelles possibilités de travail. Aujourd’hui, les pressions existent toujours.

            Le cas du Laos (Asie) est un exemple type. Le gouvernement de ce pays affirmait au début des années 90 vouloir déplacer un quart de sa population vers les basses terres (soit environ un million de personnes) ! Entre 1975 et 1995, plus de la moitié des villages montagnards de chaque province ont été déplacés et même 85% dans certains districts montagneux !

Ces déplacements ont pour but :

-           de faciliter l’application de la réforme foncière

-          d’intensifier l’agriculture (en obligeant les migrants à abandonner l’agriculture sur brûlis au profit de la riziculture inondée)

-          de préserver le patrimoine forestier (premier source de devises pour le pays)

-          de rentabiliser les infrastructures construites dans les zones rurales (routes, hôpitaux, écoles) en regroupant les populations minoritaires.

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agriculture sur brûlis                                       rizière inondée         

20 avril 2013

L'exil climatique dans le monde

Les  déplacements de population provoqués par le changement climatique sont surtout internes. Les personnes affectées par des désastres naturels n’émigrent pas nécessairement à l’étranger. Jusqu’ici les migrations se sont produites surtout à l’intérieur des pays. Ainsi, au moins 20 millions  de personnes ont été déplacées en 2008 par des catastrophes naturelles. Par exemple, au Mali, les habitants ont fui la désertification dans le nord du pays pour se réfugier  dans le sud et sur la côte.

            Les dégradations causées par le changement climatique obligent les habitants à se déplacer de manière souvent permanente pour assurer leur survie.  De nombreux exemples existent sur le continent asiatique et américain avec les phénomènes cycloniques (ex. Nouvelle Orléans), des montées des eaux (ex. Les Maldives) et en Europe avec des inondations et des incendies de grande ampleur.  Ainsi, en Grèce des incendies sauvages dévastant des hectares de terres ont obligé de nombreux locaux à se déplacer vers d’autres régions. Sur le continent africain, l’insécurité alimentaire au Niger a provoqué des immenses déplacements de population vers des régions plus riches. 

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Cyclone Katrina  de 2005 à la Nouvelle Orléans (USA)

L’intensité accrue des tempêtes tropicales, des pluies et des inondations, l’accroissement du nombre de sécheresse en liaison avec les risques de famine et l’élévation du niveau de la mer sont les causes majeures de migrations climatiques. Les initiatives et actions internationales apparaissent insuffisantes, les programmes de prévention et de secours d’urgence aux populations déplacées exigent une interaction des politiques locales et internationales.

Image3Les enfants du Niger meurent de faim

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